Un des attraits de cet aimag est la diversité de sa population. Khövsgöl est en effet le lieu de résidence de plusieurs ethnies dont les Bouriates, les Khotgoid et surtout les Tsaatan, cette ethnie vivant de l’élevage des rennes et dont il ne reste plus actuellement qu’une poignée de familles. Autre fait amusant, l’aimag dispose de gros troupeaux, c’est la région administrative où les moutons sont les lus nombreux.
La région est très touristique, principalement à cause du lac de Khövsgöl. Il faut dire que le site est magique. Les balades à organiser dans les environs sont illimitées tant à chaque sortie, on découvre de nouvelles choses.
« Perle bleue de Mongolie », le lac Khövsgöl est une superbe étendue d’eau qui s’enfonce sur 136 k, dans la taïga. Avec les montagnes qui l’entourent, il constitue le cœur du parc national, destination phare pour les touristes mongols et étrangers.
C’est le deuxième lac de Mongolie par la taille, juste après Uvs nuur. En revanche, le lac Khövsgöl est à la fois le plus profond de Mongolie et la 14è réserve d’eau douce du monde. Il représente en effet de 1 à 2% du volume mondial d’eau douce. Né des mouvements tectoniques que la lac Baïkal en Sibérie, le lac Khövsgöl est son cadet de 23 millions d’années.
Les eaux du lac sont riches en truites lénok et esturgeons. Sur la terre ferme vivent de nombreux argalis, ibex, ours, zibelines et élans, ainsi que quelques carcajous. On dénombre plus de 200 espèces d’oiseaux dont la sarcelle élégante, l’oie à tête barrée et la cigogne noire.
Climat
Le printemps (avril-mai) est une des plus agréables : il pleut moins qu’en août, et les fleurs et les oiseaux sont très nombreux. Toutefois, il fait encore très froid, il reste de la neige au sol et de la glace en surface du lac.
L’été (juin-août) voit affluer un peu plus de visiteurs mais il fait parfois encore froid et il pleut souvent. Les prairies qui entourent le lac sont tapissées de superbes fleurs sauvages. L’automne (septembre-octobre) est également une période agréable, en particulier parce que la végétation change de couleurs.
En hiver (novembre-mars), le froid est mordant mais le ciel généralement d’un bleu limpide. La lac Khövsgöl gèle jusqu’à une profondeur de 1m20, de sorte que des camionnettes transportant des passagers peuvent le franchir. Environ une quarantaine de camions ont sombré dans le lac au cours des ans parce que la glace s’était fissurée.
Joyau de l’aïmag (province) de Selenge, le monastère d’Amarbayasgalant (monastère de la Félicité tranquille) est considéré comme l’un des trois plus importants monastères bouddhiques de Mongolie (avec celui d’Erdene Zuu à Kharkhorin). C’est aussi l’ensemble architectural el mieux conservé du pays. Ne le manquez pas si vous vous rendez au lac Khövsgöl, ou dans d’autres régions du nord et de l’ouest du pays. Comme il est à environ 5 heures de route d’Oulan-Bator, il peut également faire l’objet d’une excursion d’une journée depuis la capitale.
Histoire
Le monastère d’Amarbayasgalant fut édifié entre 1727 et 1737 par l’empereur mandarin Yongzheng, et dédié au légendaire sculpteur bouddhiste mongol Zanabazar, dont la dépouille momifiée fut transférée ici en 1779. L’ensemble est de style mandchou, comme en témoignent les inscriptions sacrées, la disposition symétrique ou encore les couleurs impériales.
Le monastère a été en grande partie épargné lors des purges de 1937, peut-être grâce à la piété des chefs militaires locaux qui ont freiné le processus. De nos jours, une soixantaine de moines vivent dans le monastère, qui en accueillait plus de 2000 en 1936. Le plus âgé d’entre eux a plus de 100 ans.
En principe, les temples du monastère sont fermés. Environ 6 temples sont ouverts au public. Le temple principal abrite une statue grandeur nature de Guru Deva Rinpoche, un lama de Mongolie-Intérieure réfugié au Tibet et au Népal avant de revenir en Mongolie en 1992 qui récolta l’essentiel des fonds nécessaires à la restauration du temple. Il est possible de monter jusqu’au toit et admirer la vallée.
Les cérémonies ont généralement lieu à 10h. Pour y assister, arrivez tôt ou passez la nuit sur place. Plus récent, une grande statue bouddhique et un stupa se dressent sur les collines derrière le monastère. La vue est de plus en plus belle au fur et à mesure que l’on grimpe.
(Naimaan Nuur)
Naiman Nuur est une zone regroupant huit petits lacs créés par des éruptions volcaniques et désormais intégrés dans une réserve naturelle. Les lacs se trouvent à une altitude de 2 200 mètres et sont entourés de forêts percées de cratères de volcans. L’endroit est très beau, d’un accès difficile et où les nuits sont fraiches, même en été.
Terkhiin Tsaagan Nuur (lac blanc)
Bordé de cratères volcaniques, de champs de lave peuplés de pins, le grand lac blanc est le site naturel incontournable de l’aimag de l’Arkhangaï. Selon la légende, il se forma après qu’un couple de personnes âgées oublia de recouvrir un puits où il était venu chercher de l’eau. La vallée fut alors inondée jusqu’à ce qu’un personnage héroïque des environs ait visé avec sa flèche le sommet de la montagne voisine. Le sommet s’effondra, recouvrit le puits et devint une île sur le lac.
Il est le fait de l’éruption volcanique du mont Khorgo. La lave a en effet bloqué la rivière Terkh au nord et au sud, entrainant la formation d’un barrage naturel, et donc de ce lac, situé à 2 060 mètres d’altitude.
Le Terkhiin Tsaagan Nuur n’est pas aussi boisé ou vaste que le Khövsgöl. Le lac, les oiseaux et les montagnes sont désormais protégés dans l’enceinte du parc national de Khorgo – Terkhiin Tsaagan Nuur.
Ce lac fut formé par les coulées de lave d’une éruption volcanique survenue il y a de nombreux millénaires. C’est un excellent lieu de baignade, bien que l’eau soit un peu fraîche le matin. Les étendues de sable sont idéales pour passer quelques heures de repos et de tranquillité.
Le volcan de Khorgo
L’excursion qui vous mène au sommet est une des plus connues. Il vous faudra une dizaine de minutes pour accéder au cône et profiter d’une vue imprenable sur le lac.
Kharkhorin
C’est en 1220 que Chinggis Khaan décide d’installer sa capitale à Kharkhorin, servant de base d’approvisionnement. Son fils, Kubilaï, y ordonna la construction d’une capitale et devint rapidement un endroit incontournable. La ville attira commerçants, dignitaires et travailleurs qualifiés venus d’Asie et d’Europe. Cette période d’essor durera une quarantaine d’années jusqu’à ce que Kubilaï décide de transférer la capitale vers l’actuelle Pékin.
Par la suite, la ville fut détruite en 1388 par des soldats mandchous. Les restes de Kharkhorin furent utilisés pour construire le monastère d’Erdene Zuu qui fut endommagé lors des purges staliniennes.
Le monastère d’Erdene Zuu
Fondé en 1586 pa Abataï Khaan, Erdene Zuu, que l’on peut traduire par monastère des cents trésors, fut le premier monastère bouddhique de Mongolie. Il comptait entre 60 et 100 temples et environs 300 yourtes. A son apogée, jusqu’à 1000 moines vivaient dans ses murs. Aujourd’hui, il ne reste plus rien de la capitale de l’Empire mongol du 13ème siècle. Trois des quatre statues de tortues portant la stèle de la ville ont été trouvées, une est exposée au musée d’Oulan-Bator, l’autre se trouve sur une colline dominant la ville et la troisième est visible dans l’enceinte du monastère. Il n’y a toujours aucun signe de la fontaine qui trônait au centre de Kharkhorin et construite par le joaillier et sculpteur parisien Guillaume Boucher.
Adossé au massif du Khangai, ce monastère pittoresque est un haut lieu de pèlerinage très important pour les Mongols. C’est Zanabazar qui fonda le site en 1653. Il y vécut et y médita pendant 30 ans. Le monastère fut détruit en 1937, mais reconstruit grâce à des financements publics. D’après la légende, l’artiste mongol habitait dans ce monastère quand il créa le Soyombo, qui allait devenir le symbole de la Mongolie.
Le tout se trouve sur le pic de Shireet Ulaan Uul, que Zanabazar avait sûrement choisi pour la forme inhabituelle de son sommet. C’est ici que Zanabazar créa nombre des ses œuvres. Compter une bonne heure de marche pour atteindre le sommet. De nombreuses mouches vont vous contrarier sur le chemin, n’oubliez surtout pas de prendre une casquette ou une serviette à mettre sur la tête pour vous protéger et profitez d’une ascension plus agréable.
La vallée de l’Orkhon, classée patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2004, se situe à 360 km au sud-ouest d’Oulan Bator.
Cette région a accueilli de nombreux grands peuples nomades, comme les Xiongnu (3ème siècle av J-C), les Ouïgours (8ème siècle ap J-C), l’empire de Gengis Khan (1200-1300). La vallée fut un véritable carrefour de civilisations, reliant l’Orient à l’Occident.
Le site est constitué de magnifiques paysages, notamment les chutes de la rivière Orkhon (également appelées Ulaan Tsutgalan) et le monastère Tovkhon Khiid.
Les chutes d’Orkhon
Les chutes d’Orkhon sont situées dans un incroyable paysage volcanique. Des irruptions successives ont recouvert la vallée de l’Orkhon de roches volcaniques noires qui émergent au milieu de la steppe verdoyante. Les chutes forment un site de toute beauté. Il est possible d’aller en bas des chutes pour admirer la puissance de l’eau. Attention toutefois, en été, il n’est pas rare que les chutes soient asséchées par le manque d’eau. En descendant la rivière, il est aussi possible de voir des chutes, plus petites.
Avec ses paysages emblématiques de dunes, de canyons où l’on trouve de la glace même en été, de roches érodées et de superbes massifs montagneux, c’est à juste titre l’un des parcs nationaux les plus fréquentés. La plupart des visiteurs s’en tiennent aux sites majeurs et n’en découvrent qu’une portion. Si vous avez plus de temps, il est possible de rouler jusqu’à sa partie ouest plus reculée dont le décor lunaire donne le frisson.
Ce parc doit son nom à trois monts, quatre en réalité, qui, outre leur beauté naturelle, hébergent plus de 200 espèces d’oiseaux.
Situé à 60 km à l’ouest de Dalanzadgad, la gorge de Yoliin Am est protégée depuis 1965. Située à une altitude de 2500 mètres, elle est réputée pour le glacier qui se forme autour de son cours d’eau. Le nom de Yollin Am vient des nombreux vautours que l’on peut apercevoir dans la montagne. Il est aussi très courant de voir le nom de Vallée des Aigles. Il est possible de faire une petite marche agréable au sein de la gorge.
Bayanzag, dont le nom dignifie « riche en saxaouls », est plus connu sous la dénomination de « falaises de feu » donnée par le paléontologue Roy Chapman Andrews. C’est ici qu’a été découverte une grande partie des squelettes et d’œufs de dinosaures exposés dans les musées du pays ou de l’étranger. Vous pourrez peut-être dénicher quelques fossiles comme le prétend la population locale. Ce lieu reste très intéressant à découvrir. Profitez du coucher de soleil qui influe sur la couleur des falaises.
Khongoriin Els abrite des dunes parmi les plus impressionnantes de Mongolie. Appelées aussi Dunes chantantes, ces dernières mesures jusqu’à 300 m de hauteur, 12 km de largeur et quelque 100 km de longueur. Les plus grandes s’élèvent dans la partie nord-ouest du massif. L’ascension jusqu’au sommet dans le sable glissant s’avère épuisante, mais vous serez récompensé par des perspectives splendides sur le désert. Des randonnées en chameau peuvent être organisées. Le décor est intriguant. Des dunes de sable au milieu de nulle part, devant de hautes montagnes et de la verdure au premier plan ??!! Comment est-ce possible ? La beauté de la nature.
Situé au nord-ouest de la petite ville de Mandalgovi – la capitale de la province Dundgobi, « Bag Gazriin Chuluu » est une étonnante formation de granit posée au cœur de la steppe. Cette formation granitique est sacrée pour les mongols : au XIXème siècle, des moines vivaient ici dans un monastère aujourd’hui en ruine (suite aux purges des années 1930) et ont laissé dessins et autres peintures rupestres comme témoignage de leur passage. Ces immenses rochers couleur ocre forment des dédales naturels au détour desquels on aperçoit des arbres couverts de khatag bleus (écharpes à offrande en soie), des ovoos (caïrns dédiés aux esprits) ainsi que d’autres matériaux ou objets placés là en offrande aux esprits du lieu et des ancêtres.